Communiqué de presse
Inauguration «Êtres surnaturels - Sigmar Polke et Paul Klee»

Dans l’exposition «Etres surnaturels – Sigmar Polke et Paul Klee», le Zentrum Paul Klee montre les œuvres de deux artistes qui ne se sont certes jamais rencontrés mais qui ont défendu des positions très semblables. Tous deux commentent les phénomènes surnaturels avec une distance ironique. C’est la première fois que les oeuvres de ces deux artistes majeurs sont montrées côte à côte.

Sigmar Polke est né en 1941, huit mois après la mort de Paul Klee, et il est décédé en 2010. Bien qu’ils appartiennent à deux générations différentes, ils sont proches, par leur âme et leur création artistique. Tous les deux commentent la vie sociale, politique et culturelle de leur temps avec ironie et humour. Ils inventent des techniques artistiques non conventionnelles. Ils ne se sont jamais départis de leur humour pour rendre compte de leurs observations, mais sans jamais devenir moqueurs.

La différence formelle entre les tableaux de grand format de Sigmar Polke et les travaux sur papier de petit format de Paul Klee devient accessoire lorsqu’on considère les similitudes de leur philosophie artistique. L’exposition permet un dialogue passionnant entre les oeuvres d’art et ouvre une nouvelle manière d’aborder leur oeuvre respective.

Commissaire: Dr. Fabienne Eggelhöfer
L’exposition sera inaugurée le vendredi 25 mai 2012 à 18 heures au Zentrum Paul Klee.

Renseignements supplémentaires:
Maria-Teresa Cano, directrice de la communication et de la médiation d’art, mariateresa.cano@zpk.org, Tél. +41 (0)31 359 01 01

Mittwoch, 30. Mai, 16-17 Uhr
Einführung für Lehrpersonen mit Tipps für den Besuch mit der Schulklasse
Gratis | Ohne Anmeldung

Mittwoch, 5. September, 18 Uhr
«POLKLEE – Mutmassungen über Polke und Klee»
Peter Fischer (Direktor ZPK) im Gespräch mit der Polke-Kennerin Bice Curiger (Chefredakteurin Parkett, Kuratorin u.a. am Kunsthaus Zürich) und Fabienne Eggelhöfer (Kuratorin ZPK)
Ausstellungseintritt | Die Ausstellung ist bis Veranstaltungsbeginn durchgehend geöffnet.

Sonntag, 16. September, 10.30–12 Uhr
Familienmorgen «Meeresmonster»
Das Bild Meeresmonster von Sigmar Polke ist Ausgangspunkt für einen geführten gemeinsamen Ausstellungsbesuch, der die Kleinen zur anschliessenden kreativen Arbeit in einem Workshop im Kindermuseum Creaviva anregt, während die Grossen die Führung fortsetzen, um sich weiter in die Ausstellungsthemen zu vertiefen.
CHF 10 pro Familie + Ausstellungseintritt | Anmeldung: Tel. 031 359 01 61 oder creaviva@zpk.org

Literarische Führungen mit Michaela Wendt
«Möbelrücken und Gläsertanzen»
Parodien, Klischees, Wahres und Unwahres zu Spiritismus, Parapsychologie, Aberglauben, Tele- und andere -pathien – verwirrte, ausgewählte Texte aus der Literatur, vorgelesen von Michaela Wendt zu Werken der Ausstellung
Mi 6. Juni, 13 Uhr | So 24. Juni, 15 Uhr | Mi 15. August, 13 Uhr | So 26. August, 15 Uhr | So 9. September, 15 Uhr | Mi 19. September, 13 Uhr
CHF 5 + Ausstellungseintritt | Kein Vorverkauf | Kann auch als private Führung gebucht werden: Tel. 031 359 01 94

Mit Audio Guide (D, F, E, I)

Il n’est pas facile de savoir à quel point Polke a étudié l’oeuvre de Paul Klee. Il est établi qu’il la connaissait, simplement par le fait que ce dernier, exemple type d’«artiste-artiste», n’a laissé indifférent aucun autre artiste de haut rang après lui. Nous savons aussi que Polke connaissait Klee par son frère aîné, Wilfrid, qui était sculpteur. Jeune, ce dernier s’était enthousiasmé pour le dadaïsme et pour Klee, selon les souvenirs de Polke. Enfin, Berne, domicile de l’artiste germano-suisse et ville abritant ses archives, est également un élément de contact. La capitale suisse a contribué à faire connaître Klee grâce à la Fondation créée dans les murs du Musée des Beaux-Arts. Or, dès les années 1970, Polke a séjourné à Berne à plusieurs reprises et y a noué des contacts étroits, notamment avec des spécialistes de l’œuvre de Klee.

Sigmar Polke et l’insaisissable
Dans ses œuvres, Sigmar Polke s’est inspiré d’idées scientifiques, mais aussi de conceptions et d’imagespopulaires. Il s’est régulièrement plongé dans de vieilles publications scientifiques, a souvent utilisé, en tant qu’élément formel, des échantillons rappelant des motifs imprimés en série ou s’est inspiré de courants de l’art des Modernes jouant, comme lui, avec les matériaux les plus divers. Il s’est servi de tissus décoratifs comme support, de flamants roses ou de palmiers suscitant l’envie d’exotisme, tout cela pour dénoncer la fadeur bourgeoise des années 1950 et 1960. Une certaine ironie flotte sur ses œuvres. Mais Polke n’a pas non plus été le type d’artiste se moquant de toute chose. Il s’intéressait bien plus à la réflexion sur certains phénomènes qu’il commentait par ses œuvres.

Paul Klee et l’insaisissable
Les éléments sinistres et les phénomènes mystérieux sont récurrents dans les tableaux de Paul Klee. Outre la représentation d’êtres et de divinités mythologiques fabuleux, l’artiste a créé des œuvres emplies d’esprits liés au vent, au feu, à l’eau et la terre. Des intermédiaires entre le monde d’ici et l’au-delà font régulièrement leur apparition sous la forme de coboldes, de sorcières et de démons.
Klee imaginait ses figures à partir des récits de la mythologie antique et du monde des fables et des contes, mais il les représentait, sous forme humaine, comme des êtres malicieux, désobéissants et plutôt sympathiques. Nombre d’entre eux sont des métamorphoses fantaisistes qui aboutissent à des créatures inventées de toutes pièces. Paul Klee se moque aussi des apparitions spirites ou occultes, très en vogue à Munich au début du 20e siècle. La ville n’était pas seulement le centre de la recherche sur l’occultisme en Allemagne, mais aussi l’endroit où vivait Rudolf Steiner, qui y tenait régulièrement des conférences, diffusant ainsi son enseignement théosophique à un large public. De nombreux artistes de l’époque subirent son influence. Ce ne fut pas le cas de Klee, qui prit ses distances avec la théosophie, comme il l’avait fait avec la religion institutionnelle. En revanche, il n’a cessé de réfléchir, d’autant plus quand il fut atteint d’une maladie grave, à la mort et à l’au-delà.