Qui plane, 1930
Klee a traité le thème de l'apesanteur entre autres dans des tableaux contenant des configurations tridimensionnelles qui semblent flotter dans l'espace.
Celles-ci se fondent sur des principes de construction exacts, mais bien souvent «irrationnels» dans leur logique spatiale. Dans «Schwebendes», 1930, [Qui plane], les coins des quadrilatères qui se superposent ne sont qu'en partie «rationnels», c'est-à-dire reliés par deux points de référence en correspondance l'un avec l'autre. Les autres liens sont «irrationnels», c'est-à-dire arbitraires. Ainsi se produit une impression de formes tridimensionnelles troublantes sur le plan de la perspective, dont les surfaces semblent appartenir à différents plans de l'espace et qui se modifient dans la perception qu'en a le spectateur.