Max Bill - peintre, sculpteur, architecte, designer, graphiste, typographe, mais aussi théoricien, collectionneur, commissaire d’exposition, publiciste, enseignant, homme politique et activiste. Ses contributions ont marqué le design et l’art du milieu du 20ème siècle et ont eu des répercussions bien au-delà de la Suisse.

Paul Klee est généralement considéré comme un artiste retiré du monde et créateur d’univers imaginaires. L’exposition s’oppose à cette perception et montre dans quelle mesure la façade ironique de ses œuvres dissimule souvent une dimension politique ou sociale. Cet aspect politique prend les traits d’une réflexion sur l’organisation de la cohabitation des êtres humains. Sur quoi reposent l’autorité et le pouvoir ?

Le Zentrum Paul Klee consacre une exposition commémorative à Alexander Klee, récemment décédé. Outre son extraordinaire engagement à communiquer l'œuvre de Paul Klee, il a élaboré au cours des dernières décennies, sous le pseudonyme d’Aljoscha Ségard, une œuvre variée. Il partage avec son grand-père au moins trois qualités artistiques, sans pour autant se départir d’une expression esthétique qui lui est propre : l’ambiguïté, la combinaison de la poésie et de l’humour, et le plaisir de l’interaction entre l’image et le mot.

L’artiste bernois d’Art Brut Adolf Wölfli (1864-1930), qui jouit aujourd’hui d’une reconnaissance internationale, passa une grande partie de sa vie dans l’ancien hôpital psychiatrique de la Waldau où il créa son univers artistique singulier. Wölfli remplit des milliers de feuilles d’images, de motifs, d’énoncés et de notes de musique, soit un total de 25 000 pages qu’il réunit en 45 cahiers.

Comme de nombreux artistes de l’avant-garde au début du XXe siècle, Paul Klee était en quête de nouvelles formes picturales d’expression et s’intéressait à « l’origine de l’art ». Il espérait parvenir à celle-ci en étudiant et en collectionnant des dessins d’enfant ainsi que des œuvres d’art brut, préhistorique et non européen.