Zentrum Paul Klee Berne Fondée par Maurice E. et Martha Müller et les héritiers de Paul Klee
Théâtre & danse 08.09.2016 – 01.10.2016

Felix Klee Saal

Espaces de mouvement projet III: Tanzcompagnie inFlux

JEU | 08—29/09/16 | 10h—17h

Performance finale
SAM | 01 octobre 2016 | 14h

Sous le charme de la gravitation

Paul Klee s’est penché sur beaucoup de thèmes concernant la musique et la danse (contemporaine). Un des thèmes, quant à la danse, était l’étude approfondie de la gravitation et du fait que l’homme comme tous les êtres vivants et toute matière de la terre sont liés à cette terre. Il regrettait que la posture terrestre limite les possibilités de mouvement. Selon lui c’était l’élan du saut qui triomphait de la gravitation. Suivant l’exemple de cette préoccupation inFlux est à la recherche, sur place, du leitmotiv suivant: le mouvement défini par l’oscillation entre gravitation et apesanteur. 

Le plancher de la scène pris normalement pour une évidence par les danseuses devient alors point d’attraction et de jeu et ainsi symbole même de la gravitation. Une danseuse et un danseur s’y engagent. Ils renforcent de tout leur corps l‘assujettissement à la terre en cédant toujours de nouveau à l’envie de surmonter l’apesanteur. Ainsi ils glissent, roulent, volent sur le sol, s’en éloignent par un saut et s’y enfoncent tout à tour. Le corps fait des bonds successifs, « s’envole » et semble atteindre pour un instant l’apesanteur. De temps en temps le corps dansant se tient debout, « prenant racine » au sol par un pied ou tous les deux, tendant la tête vers le haut – „Se tenir debout malgré toutes les possibilités de tomber“, disait Klee pour définir le destin de l’assujettissement.  

Pour la dynamique du mouvement ceci signifie que ces mouvements d‘élan oscillent justement entre gravitation et apesanteur. L’effet de la gravitation devient ainsi physiquement et visuellement saisissable pour le spectateur. Ces mouvements d’élan très divers feront partie de la recherche de danse et de chorégraphie ensemble avec des éléments de danse sur le sol et des figures de balance.

La musique comme contrepoids 
La mélodie et le rythme collaborent à la recherche chorégraphique. La musique en direct (flûte basse) joue avec les mêmes thèmes que les danseurs. Elle s’enfonce dans les profondeurs et s’élancent dans les hauteurs. Mais elle fait en plus contrepoids à la danse. La flûte basse partage ses timbres respectifs et enrichit l’événement dansé d’une dimension supplémentaire. 

Lucía Baumgartner est chorégraphe, pédagogue de danse et directrice artistique de la Tanzcompagnie inFlux. Elle a achevé ses études de danse à la London Contemporary Dance School en 1998 avec un diplôme de  Master of Art en chorégraphie. Elle continue à se perfectionner dans différents styles de danse et de théâtre et d’entrainements physiques holistiques. Sa compréhension de la danse est en plus influencée par la création musicale et par l’architecture. Ses créations chorégraphiques ont obtenues des prix à plusieurs reprises et son enseignement est apprécié en Suisse et à l’étranger. Dans le travail de Lucía se combine un tempérament du Sud avec la sobriété suisse. 

Jonas Furrer a suivi ses formations professionnelles au Liverpool Institute for Performing Arts (piano) et à Codarts Rotterdam (danse). Après cinq ans d’engagements dans des compagnies de danse établies en Europe il travaille depuis trois ans comme danseur libre dans divers ensembles de danse en Suisse, depuis 2015 également avec inFlux et Lucía Baumgartner. Jonas est aussi bien un enseignant qu’un chorégraphe libre très demandé. 

Isabel Lerchmüller (flûte basse) est une artiste libre dans les domaines de la musique, de la performance et de l’art conceptuel. Elle a fait ses études à la Hochschule der Künste Berne (flûte traversière) et à la  Musikakademie Basel (improvisation). A côté de ses activités multiples dans des ensembles de musique de chambre et dans des orchestres, elle s’engage comme pédagogue de flûte traversière. Le foyer artistique d’Isabel se trouve dans des productions appartenant à divers domaines et pour des lieux précis, entre autre avec le collectif rueckenlage (position couchée), fondé par elle, qui s’est spécialisé sur des concerts(avec son et image) pour un public couché. 

Tekeal Riley est membre de la Tanzcompagnie inFlux depuis 1999. Elle a également dansé dans des productions de Running Out (Michael Schulz/Nicole Caccivio/Kathryn Eggert), co.ainsi.danse (Susanne Müller), Karin Hermes et Cie Willi Dorner. Tekeal enseigne la danse contemporaine à Berne et offre des cours selon The Trager® Method. En ce moment elle travaille ensemble avec le photographe Martin Bichsel sur le projet „Contacts étrangers“ (exposition novembre 2016).

www.influxdance.com

Trois projets chorégraphiques reprennent le sujet ‘mouvement’ de l‘exposition dans une rencontre directe avec les œuvres et les visiteurs. La transposition en danse du thème sera présentée dans les lieux d’exposition de façon régulière durant les mois de projet (février, avril, septembre 2016).

Des danseuses et danseurs ainsi que des chorégraphes développeront des idées et des processus dans un espace d’exposition en abordant librement les thèmes et les œuvres de l’exposition et/ou la situation des visiteurs sur place. Il ne s’agit pas exclusivement d’un « résultat de présentation », mais d’une interaction performative à niveau d’égalité dans le cadre d’une exposition de musée et de ses visiteurs. A chaque fois durant quatre jours  les artistes travailleront dans la salle d’exposition aux heures d’ouverture et procureront ainsi aux visiteurs un regard immédiat et inhabituel  sur leur travail. Une performance chorégraphique sur les lieux de l’exposition terminera chaque projet. Le processus de travail sera en plus documenté par les moyens du film et une vidéo en sera montrée pendant l’exposition afin d’y rendre visible une trace des processus.